Je prend soin de la biodiversité

Pourquoi protéger la biodiversité ?

La diversité biologique est en recul rapide, la 6ème extinction des espèces est en route et les causes en sont connues : nos systèmes de production agricole, industriel, le changement climatique … et la rapidité de ces changements qui ne permettent plus aux écosystèmes de s’adapter à la nouvelle donne.

Alors, pourquoi protéger la biodiversité est-il si important pour nous autres humains ?
D’abord parce que nous sommes issus de cette bio-diversité, c’est un lien de filiation.
Ensuite, plus concrêtement et plus immédiatement, nous sommes liés à elle par des liens vitaux : nous en avons besoin pour respirer (qui produit l’oxygène que nous respirons ?), pour manger (les végétaux, les animaux que nous consommons), pour rester en santé (les maladies ne sont elles pas souvent le signe d’un déséquilibre lié à une perte de biodiversité ?).

Que pouvons nous faire ?

Au delà des grands choix nationaux ou internationaux, des actions sont possibles localement, notamment pour mieux co-habiter avec les espèces non humaines qui partagent nos rues, nos balcons ou nos jardins : insectes, plantes cultivées (celles que l’on plante) et plantes sauvages (celles qui s’invitent sans rien demander).

Semons des cosmos

Ou toute autre plante mellifère … La séquence qui suit a été saisie sur le vif dans le jardin d’une de nos amapiennes. Elle montre à quel point certaines plantes (ici les cosmos) sont un apport de qualité pour la survie des pollinisateurs, pendant leur période de floraison. Toutes les fleurs ne sont pas mellifères, à nous de faire les bons choix.

Fin de journée d’un bourdon fatigué

Fin d’après-midi, une « fleur » de Cosmos accueille un bourdon des Près, visiblement bien fatigué (c’est triste pour lui, mais cela facilite la prise de vue).

Celui-ci s’assoie confortablement sur une pétale, déroule sa trompe pour puiser le nectar dans chaque fleur qui compose le Cosmos. Et oui, la « fleur » de Cosmos, une astéracée, est en fait un capitule composé de très nombreuses fleurs : une vraie table de banquet pour notre bourdon fatigué, sa trompe rétractile lui permet de passer de l’une à l’autre sans se déplacer.

Mais tout a une fin, il faut maintenant se relever, replier sa trompe avant de s’envoler, avec un dernier coup d’œil au photographe en prenant son envol. Quel spectacle !
Les cosmos sont autant un plaisir pour nos yeux humains qu’un festin pour les pollinisateurs. Alors pourquoi s’en priver ?

Cette tranche de vie a été saisie par Françoise Brun dans son jardin. La majorité des pollinisateurs sauvages, comme ce bourdon, doivent trouver leur nourriture toute l’année dans un rayon réduit : nous pouvons agir à notre niveau pour leur  préserver un gite et un couvert de proximité.

Des fleurs de menthe pour l’été

…  et de la tisane toute l’année

L’été est une saison difficile pour les insectes pollinisateurs, la plupart des plantes ont terminé leur floraison. Mais ce n’est pas le cas pour la menthe et quelques autres, qui choisissent précisément cette saison, pour le plus grand bonheur de leurs pollinisateurs.

Changer de regard, et faire les trottoirs

Il y a les plantes nobles, celles qu’on achète chez l’horticulteur, que l’on plante avec soin, que l’on nourrit et protège avec toutes les substances nécessaires. Et les autres, celles qui s’invitent toutes seules, dans les endroits les plus improbables, sur un mur, dans la rigole d’un trottoir, dans une jardinière encore vide, au milieu d’une plate-bande : on les qualifient de « mauvaises herbes », doit on pour autant les éradiquer? Car ces plantes sauvages, parfaitement adaptée au lieu, mobiles, résilientes, qui n’ont besoin d’aucun soin, ni engrais, ni arrosage, sont l’un des meilleurs facteurs de bio-diversité de la planète, ainsi qu’un garde manger irremplaçable pour les insectes avec lesquels elles ont évolué en symbiose.

Le muséum national d’histoire naturelle a lancé un programme participatif nommé « Sauvages de ma rue » qui consiste à inventorier les sauvages qui survivent en milieu urbain.

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